Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) 2023
Dans un contexte général plus que difficile, le millésime 2023 des NAO devait être, pour notre direction, l’opportunité d’un signal fort envers les salariés ; lesquels sont de plus en plus nombreux à douter de la volonté de notre entreprise de maintenir un pouvoir d’achat mis à rude épreuve par une série d’évènements dont il est superflu de dresser la liste.
Les élus de la CFTC avaient demandé à la direction uniquement des mesures en matière de rémunération :
- Enveloppe de majoration de la masse salariale à hauteur de 4% pour les augmentations au mérite
- Augmentation générale des salaires de 8% pour compenser l’inflation
- Mise en place de la PPV (prime de partage de valeurs) proposée par le gouvernement pour l’ensemble des salariés, pour un montant de 1000 €
- Augmentation de la prime forfaitaire de travail à domicile à hauteur de 180 € pour les salariés en télétravail intégral et au prorata pour les salariés en télétravail pendulaire
- Augmentation des Tickets Restaurant à hauteur de 15 € avec une participation de l’employeur à hauteur de 70% et une participation de 30% pour le salarié
Toutes ces demandes n’étaient, pour les élus, que le reflet d’une reconnaissance à minima de l’investissement des salariés alors que l’entreprise renoue avec la rentabilité !
La direction ne soutiendra pas le pouvoir d’achat mais a proposé UNIQUEMENT une augmentation au mérite de 2% de la masse salariale qui ne profitera qu’à certains salariés et une augmentation limitée des tickets restaurants à hauteur d’une valeur faciale de 10.83 € (dont 60 % à la charge de GBT)
C’est clairement insuffisant pour l’ensemble des salariés.
Cette NAO 2023 n’est pas à la hauteur des attentes des collaborateurs !
Rappelons le contexte : après des années 2020 et 2021 dans un environnement COVID, les NAO de 2022 avaient abouti à une enveloppe d’augmentations au mérite de 2%. Celle-ci s’est avérée trop faible, ne serait-ce que pour compenser l’inflation constatée. Dans le même temps, plusieurs grands comptes perdus ont eu pour conséquence qu’une partie des salariés a été débauchée par la concurrence et grassement augmentée.
Notre demande d’augmentation générale des salaires visait à pallier le manque d’attractivité salariale par rapport au marché et à reconnaître l’investissement des salariés avec un accroissement raisonnable de leur pouvoir d’achat… C’est visiblement trop demander pour notre Groupe…
Aujourd’hui, la politique RH doit pourtant être plus percutante avec un leitmotiv à la hauteur des paroles des dirigeants du Groupe : “recruter et fidéliser”.
Le contexte économique et social de 2023 est encore inquiétant, avec une inflation galopante (estimée pour le moment dans une fourchette de 6 à 12%, voire plus...), en rupture avec les années précédentes.
Pour éviter une perte de pouvoir d’achat des salariés liée à cette inflation, et pour compenser l’effondrement du ratio AG (Augmentation Générale) / inflation des années précédentes, les élus de la CFTC ont revendiqué une AUGMENTATION GENERALE de 8% pour les salariés.
Les élus de la CFTC exhortent Le Groupe GBT et la direction France à changer son fusil d’épaule et à revoir sa politique inique concernant ses salariés. Ne laissons pas s’installer et se renforcer sur le long terme une démotivation génératrice de sentiments de colère et d’injustice, délétère pour l’ambiance et l’image de notre entreprise.
Il faut restaurer la confiance avec les salariés sans qui cette entreprise ne serait rien !
Les élus de la CFTC ne souhaitent pas que GBT connaisse une nouvelle vague de départs qui fragiliserait à nouveau les projets et les conditions de travail alors que nous sommes déjà en sous-effectif...
Nous demandons un geste fort de la direction à l’issue de cette Négociation Annuelle Obligatoire « ratée » pour ne pas laisser derrière nous le goût amer des injustices incomprises, et réparer le mal déjà fait.
Oui ! les élus de la CFTC veulent que GBT redevienne une entreprise où l’on s’investit durablement, plutôt qu’elle ne soit qu’un moyen d’ajouter “une bonne ligne sur notre CV”, à faire valoir ailleurs…
Les élus de la CFTC n’ont donc bien évidemment pas été signataires de ces NAO 2023.
A l’issue des négociations, la direction nous a fait parvenir un PV de désaccord.
Etant donné que les motifs de notre refus n’y figuraient pas, les élus de la CFTC ont également refusé de le signer.